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Introverti ou extraverti ? Ce que ça change au travail

Pas besoin de tests de personnalités compliqués ou de formations fastidieuses pour mieux se connaître. Ici, vous apprendrez à vous positionner comme introverti ou extraverti, à assumer vos préférences et à vous adapter à vos collègues sans vous contorsionner. A la clé : une communication fluide, plus de motivation et des collaborations fructueuses !


Introverti, extraverti : qui est qui ?


D’où vient ce concept ? C’est le psychiatre Jung qui l’énonce le premier il y a tout juste un siècle. Cette approche lui permet de révéler deux rapports au monde distincts, deux façons de nous lier aux autres et une divergence dans les sources d’énergie physique et mentale que nous privilégions.


Par la suite, de nombreuses recherches en psychologie et en neurobiologie ont confirmé la vision de Jung, en mettant à jour le fonctionnement particulier de chaque type de cerveau. On ne rentrera pas ici dans le détail des réactions opposées à la dopamine ou à l’acétylcholine, ni dans les méandres des voies neuronales ou dans le rôle de l’amygdale…


Retenons simplement que les différences biologiques sont avérées et qu’elles donnent des traits caractéristiques à chaque profil.


Le portrait robot d’un introverti :

  • tourné vers son monde intérieur, les pensées et sensations, qu’il assimile lentement et en profondeur

  • une énergie qui diminue rapidement au contact de situations nouvelles, de groupes de personnes ou de fortes stimulations, notamment le bruit

  • un besoin de calme et de repos pour retrouver toutes ses facultés

  • une réserve naturelle, un sens de l’observation et une analyse aiguisés, un appétit pour l’écoute dans les conversations.

Le portrait robot d’un extraverti :

  • se nourrit des stimulations élevées procurées par le monde extérieur, les autres, les groupes et privilégie l’action à la réflexion

  • une énergie qui s’affaiblit s’il manque de contacts, d’expériences inédites et que l’excitation n’est pas au rendez-vous

  • un besoin d’aller vite dans ce qu’il fait, voire de gérer plusieurs choses en même temps, pour être au maximum de ses capacités

  • une expressivité marquée, une grande spontanéité et une facilité dans la prise de parole

🔎Retrouvez plus d'infos dans cet article Hops et dans cet article Popwork



S'adapter au contexte... sans se dénaturer


Soyons clairs : personne n’est 100% introverti ou extraverti. Il faut visualiser cette notion comme une ligne continue qui connecte les deux polarités. Chacun de nous se situe à une position unique entre celles-ci, parfois près du centre. Dans ce cas on est ambiverti ou flexiverti, un peu comme si on avait une double nationalité et qu’on pouvait passer la douane sans encombre !

Un doute ? Faites ce test en ligne, non certifié mais sérieux, qui confirmera votre intuition… ou la fera mentir ☺


Notre position varie peu au cours de la vie. En revanche, il nous est possible d’assouplir nos comportements en fonction du contexte et de nos ressources disponibles sur le moment.


🐵Par exemple, vous pouvez être plutôt introverti et être spontané, animé et joyeux lors d’un déjeuner de travail avec plusieurs personnes, même dans un endroit que vous connaissez peu.


🦊A l’inverse, vous pouvez, en tant qu’extraverti, être doué pour entendre vos collaborateurs lors d’entretiens individuels par exemple, et ne pas interférer avec ce qu’ils vous partagent.


Vous avez donc toute latitude de vous inspirer des super-pouvoirs du tempérament opposé quand vous le souhaitez, sous réserve de ne pas tirer trop fort sur votre élastique intérieur… Le craquage fait des ravages !


Quel impact global sur le quotidien professionnel ?


Vous l’aurez sûrement constaté par vous-mêmes, ce sujet est souvent méconnu en entreprise, aussi bien par les managers que par les salariés. Dans nombre d’entre elles, les caractéristiques de l’extraversion constituent la norme par défaut.


C’est ainsi que les introvertis peuvent se voir étiquettés « trop discrets », « pas assez visibles »... et subir des injonctions à lutter contre leur fonctionnement naturel.

Or, l’introversion caractérise 30% à 50% de la population active française* : elle est certes minoritaire mais néanmoins très répandue… Si nous souhaitons accompagner l’avénement d’entreprises inclusives, qui valorisent la diversité, ne la négligeons pas !


Par ailleurs, que vous soyez introverti ou extraverti, tant que vous n’aurez pas identifié votre préférence, vous pourrez vous sentir :

  • incompris : si votre façon de communiquer n’est pas conforme à ce qui est attendu de vous ou à votre interlocuteur ou n’est pas adaptée au contexte mail ou téléphone ? Nous y reviendrons plus bas…

  • fatigué ou nerveux : si vous ne maîtrisez pas ou mal vos réserves d’énergie ainsi que les bonnes sources pour la recharger par exemple, si vous êtes introverti, il est indispensable de vous octroyer des pauses régulièrement dans la journée, vous isoler ou aller marcher, pour récupérer votre cerveau !

  • carrément démotivé : si les missions que vous avez entre les mains ou les styles de collaboration ne vous correspondent pas par exemple, si vous êtes extraverti, évitez les tâches répétitives qui exigent énormément de minutie… vous allez flétrir à vue d’oeil !

Et si vous vous penchiez également sur le fonctionnement des personnes autour de vous au travail, notamment celles avec qui vous interagissez le plus ? D’autant plus si vous êtes manager et que vous avez à cœur de soutenir l’engagement de vos collaborateurs.


L’enjeu est non seulement de gagner en sérénité pour vous mais aussi de favoriser les complémentarités, enrichissantes pour tous et pour votre entreprise.


A l’instar du yin et du yang qui s’équilibrent, on a coutume de dire des introvertis et des extravertis que « la force de l’un est la faiblesse de l’autre ». Alors épaulons-nous pour faire jaillir le meilleur ensemble !

Introverti, extraverti : comment donner la bonne place à chacun ?


Encourager les synergies, respecter ses besoins et préserver son énergie, tout en faisant un pas vers l’autre tempérament, c’est bien beau, mais concrètement, on fait quoi ?


Voici quelques astuces pour mieux se comprendre et offrir un espace commun de qualité où chacun peut trouver ses marques.


Choisir le bon moyen de communication

Un introverti aura naturellement tendance à fuir le téléphone, l’improviste et à privilégier l’écrit, qui lui permet de clarifier et organiser sa pensée.

Le risque : faire trop long et ne pas être lu…

L’astuce : raccourcir ses emails pour s’en tenir à l’essentiel.


Un extraverti, lui, préférera mille fois passer un coup de téléphone ou aller voir la personne avec qui il veut s’entretenir que de rédiger des pavés et d’attendre une réponse.

Le risque : déranger et prendre de court la personne en face…

L’astuce : planifier ensemble un point d’une durée limitée pour discuter du sujet.



Revoir l’organisation des réunions

Un introverti se placera facilement en retrait et ne s’exprimera probablement que si on s’adresse à lui et s’il a quelque chose à dire. Il est possible aussi qu’il partage ses idées en décalé, après la réunion, à seulement un ou quelques interlocuteurs.


Un extraverti occupera spontanément le devant de la scène, proposera ses points de vue avec enthousiasme, argumentera le cas échéant, sans nécessairement remarquer que d’autres n’auront pas eu voix au chapitre.


Le risque : passer à côté de certaines contributions précieuses et perdre en diversité d’opinions et par conséquent d’actions…


Les astuces :

  • envoyer un ordre du jour en amont de la réunion avec un travail préparatoire à faire

  • effectuer un tour de table équitable pour recueillir toutes les opinions

  • laisser ouverte une plateforme d’échanges après la réunion pour compléter les discussions

Rappelons-nous que les meilleures solutions sont toujours celles qui ne sont pas écrites à l’avance…

Sachant que la cohésion d’une équipe vient de l’adhésion à des projets communs, nous encourageons vivement chaque entité à créer ses propres règles de fonctionnement au quotidien (échanges formels et informels, modalités de collaboration…), respectueuses des besoins des introvertis ET des extravertis.


A rassembler et mettre en page dans un manuel accessible à tous !


* Cette fourchette reflète celle généralement communiquée dans les ouvrages publiés sur le sujet. S’appuyant sur ses statistiques propres datant de 2009, The Myers-Briggs Company, éditeur et distributeur exclusif du modèle de personnalité MBTI®, avance lui le chiffre précis de 36%.


 

🔎 Article préparé pour et publié initialement sur le blog de Lumm, une plateforme dédiée au bien-être et à la santé mentale des salariés, sur laquelle je suis coach référencée.


 

Contactez-moi pour démarrer une discussion sur le thème de l'introversion, des différences de personnalité entre introvertis et extravertis au travail, ou animer un atelier dans votre entreprise :


Violaine du Boucher, coach professionnelle

06 63 98 71 83


 

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